Définition de grève
La grève est la cessation collective et concertée du travail par tout ou partie des salariés d’une entreprise en vue d’obtenir satisfaction sur des revendications professionnelles. Le droit de grève est garanti par la Constitution. Le fait de faire grève ne peut en aucun cas donner lieu à sanctions. Si le salarié ne peut pas venir travailler ou arrive en retard, ou même part en avance, il ne peut pas être sanctionné mais il est important qu’il en informe l’employeur.
Les revendications doivent être présentées à l’employeur (par les grévistes ou un syndicat) avant le déclenchement du mouvement (en fait, au plus tard au moment de l’arrêt du travail des salariés). En revanche, ni une tentative de conciliation ni un préavis ne sont obligatoires.
Seuls les actes commis au cours de la grève mais détachés de l’exercice du droit de grève proprement dit (telles des violences) sont sanctionnables.
Relativement à la rémunération, l’employeur n’a pas obligation de payer les heures d’absence.
La diminution de la rémunération relative à la grève doit être strictement proportionnelle à la durée de l’arrêt de travail et ne peut pas avoir d’autre motif que la suspension (interruption temporaire) des obligations de chacun pendant la grève. Pour être considéré comme proportionnel à l’interruption de travail, l’abattement du salaire pour fait de grève doit être calculé sur l’horaire mensuel des salariés.
L’employeur peut mettre en place le télétravail prévu par accord collectif ou, à défaut, prévu dans le cadre d’une charte élaborée par l'employeur après avis du CSE.
Le préfet peut, en cas d’urgence et lorsque l’atteinte au bon ordre, à la salubrité, à la tranquillité et à la sécurité publique l’exige, par arrêté motivé :
- réquisitionner tout bien et service ;
- requérir toute personne nécessaire au fonctionnement de ce service ou à l’usage de ce bien ;
- prescrire toute mesure utile jusqu’à ce que l’atteinte à l’ordre public ait pris fin.
L’employeur ne peut pas recourir à des travailleurs sous contrat à durée déterminée ou sous contrat de travail temporaire en remplacement des salariés grévistes (C. trav., art. L. 1242-6 et L. 1251-10).
La loi est donc claire : « en aucun cas, un contrat de travail ne peut être conclu pour remplacer un salarié dont le contrat de travail est suspendu par suite d’un conflit collectif de travail » (C. trav., art. L. 1251-10, 1°).
Définitions connexes
- Durée maximale du travail
Limite fixée par la loi en matière de durée du travail, indépendamment de la durée légale. Il s’agit de maxima qui ne doivent pas être dépassés, même en cas …
- Forfait heures
La convention de forfait en heures sur la semaine ou le mois peut être conclue avec tout salarié, même sans accord collectif. Elle doit faire l'objet de …
- Forfait jours
Le régime des « forfaits jours » s’applique :
- aux cadres disposant d’une autonomie dans l’organisation de leur emploi du temps. La nature de leur fonction ne …
- Heures complémentaires
Les heures complémentaires sont les heures effectuées par un salarié à temps partiel au-delà de la durée normale prévue par son contrat de travail. Elles ne …
- Heures d’astreinte
Les heures d'astreintes correspondent une période pendant laquelle le salarié, sans être sur son lieu de travail et sans être à la disposition permanente et …
- Heures d'équivalence
Les heures d’équivalence ne sont autorisées que dans certains secteurs d’activité, limités et désignés par décrets. Globalement, ces décrets concernent les …
Définitions populaires
- Qualité de vie et des conditions de travail (QVCT)
La notion de qualité de vie au travail (QVT) correspond à un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe …
- Agent de maîtrise
Un agent de maîtrise est un salarié faisant partie d’une catégorie de personnel de production dotée de responsabilités d’encadrement du personnel ouvrier au …
- Accroissement temporaire d'activité
L’accroissement temporaire d’activité est l’un des motifs de recours au travail temporaire (CDD et intérim), qui renvoie concrètement à l’une des situations …
- Accessoires de salaire
Les accessoires de salaire désignent les différentes primes, avantages en nature, frais professionnels et indemnités versées par l’employeur en sus des …
- Absence non rémunérée
Qu’elle soit autorisée ou pas, en principe, une absence ne doit donner lieu à rémunération que si elle correspond à un motif prévu par la loi ou la convention …
- Tiers ou tierce personne
Le tiers ou la tierce personne est par rapport à une relation duale comme celle liant le salarié et l’employeur par exemple, ce terme désigne toute personne …
- Salarié
Le salarié se définit comme une personne physique liée à un employeur par la conclusion d’un contrat de travail et par une relation de subordination …
- Rappel de salaire
Le rappel de salaire correspond aux éléments de salaire intégrés à des bulletins de paie postérieurs à la période de travail correspondante. Après application …
- Prime d'assiduité
La prime d’assiduité a pour objet de récompenser la stabilité des salariés dans l’entreprise, et de les inciter à ne pas s’absenter. Elle n’est pas la …
- Employés, techniciens et agents de maîtrise (ETAM)
Les employés, techniciens et agents de maîtrise (ETAM) sont des catégories de salariés dont le statut est équivalent à celui des ouvriers ou à un niveau …
- Absences, congés, maladies et accidents
- Accords collectifs et usages d'entreprise
- Avantages en nature et frais professionnels
- Conditions particulières de travail
- Contrôles et contentieux
- Cotisations et contributions sociales
- Divers
- Durée et temps de travail
- Embauche et contrat de travail
- Evolution de l'entreprise
- Formation professionnelle
- Pouvoir disciplinaire de l'employeur
- Protection des salariés
- Protection sociale et sécurité sociale
- Représentants du personnel
- Retraite - vieillesse
- Rupture du contrat de travail
- Salaire, primes et indemnités
- Santé et sécurité