Grilles de salaires HCR et SMIC hôtelier : tout comprendre

Historiquement, le « SMIC hôtelier » désignait, avant sa suppression en 2004, un régime spécifique de rémunération applicable aux salariés des hôtels, cafés, restaurants, incluant notamment la prise en compte de la moitié du repas dans le salaire.

Malgré la disparition du système, son appellation « SMIC hôtelier » a perduré. Aujourd’hui le SMIC hôtelier désigne le salaire minimum prévu par la convention collective des hôtels, cafés, restaurants pour le plus bas niveau de la grille. Il s’agit du salaire minimum conventionnel.

Le SMIC légal (ou salaire minimum interprofessionnel de croissance) est le salaire minimum horaire en dessous duquel aucun salarié de plus de 18 ans ne peut être payé. 

Le SMIC hôtelier, quant à lui, désigne le salaire minimum conventionnel prévu par la convention collective des hôtels, cafés, restaurants pour le niveau I, échelon 1 de la grille de classification.

En principe, ce salaire minimum conventionnel doit être plus élevé que le SMIC légal, les partenaires sociaux étant invités chaque année à réviser leur grille de salaire en fonction de la situation économique et de la dernière valeur du SMIC en vigueur. 

Néanmoins, notamment lorsque le SMIC subit plusieurs augmentations au cours d’une même année, le salaire minimum conventionnel (ou SMIC hôtelier pour les HCR) peut se retrouver inférieur au minimum légal. Dans ce cas, l’employeur est tenu de respecter le SMIC et de remplacer dans sa grille conventionnelle toutes les valeurs devenues inférieures au SMIC par celui-ci.

La grille de salaire dans la convention collective HCR est basée sur la grille de classification applicable dans la branche, à savoir :

• 5 niveaux : les niveaux I à III concernent la catégorie des employés, le niveau IV celle des agents de maitrise et le niveau V celle des cadres ;
• 3 échelons par niveau.

Au total, la grille des salaires dans les hôtels, cafés, restaurants comprend donc 15 valeurs de minima conventionnels correspondant aux 15 classes définies par la convention collective.

Différents modes de rémunération peuvent être mis en place dans les entreprises relevant du champ d'application de la convention collective HCR :

• la rémunération au fixe ;
• la rémunération au forfait ;
• la rémunération au pourcentage ;
• une rémunération mixte : fixe plus pourcentage ;
• ou tout autre mode de rémunération fixe ou variable défini par le contrat de travail.

Dans les hôtellerie-restauration, les salariés cadres sont ceux classés au niveau V de la grille de classification.

Peuvent par exemple être considérés comme cadres dans la convention collective les emplois-repères de gouvernant général, directeur d'hébergement, chef pâtissier, directeur de restaurant ou encore contrôleur de gestion.

A compter du 1er décembre 2024 et l’entrée en vigueur de l’avenant n° 33 du 19 juin 2024, le salaire minimum horaire d’un cadre échelon 1 est de 18,43 € brut.

Dans la convention collective IDCC 1979, les salariés non-cadres sont les « employés » et les « agents de maitrise ».

Les employés sont classés aux niveaux I, II et III de la grille de classification. Les emplois-repères associés sont nombreux et divers. On peut citer : voiturier, commis de salle, barman, crêpier, plongeur, agent de réservation, secrétaire, etc.

Quant aux agents de maitrise, ils relèvent du niveau IV de la grille de classification. Parmi les emplois référencés, on peut citer : assistant de direction, maître d'hôtel, chef barman ou encore gouvernant.

Le salaire minimum conventionnel en vigueur à compter du 1er décembre 2024 pour l’employé de niveau I, échelon 1 est de 12,00 € brut (avenant n° 33 du 19 juin 2024).

Selon ce même avenant n° 33, le salaire minimum d’un agent de maitrise (niveau IV échelon 1) est de 14,40 € brut au 1er décembre 2024.

L'avantage en nature repas est une spécificité de la convention collective nationale des hôtels, cafés et restaurants (CCN HCR) qui consiste en l’obligation de fourniture d’un repas sur le lieu de travail.

Néanmoins, cette obligation d’avantage en nature n’a lieu qu’à la condition de réunir deux circonstances bien particulières :

• l’établissement doit être ouvert aux clients au moment des repas ;
• le salarié doit être en service et par conséquent présent sur place à ce moment-là.

Si l’employeur ne fournit pas un repas à son personnel, il devra dans ce cas, verser une indemnité compensatrice pour les repas non fournis.