Environnement : les nouvelles données qui doivent être mises à votre disposition dans la BDESE depuis le 1er janvier 2023

Publié le 27/01/2023 à 07:58, modifié le 16/02/2023 à 16:33 dans Comité social et économique (CSE).

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Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.

La sous-rubrique « changement climatique » de la BDESE a évolué dans les grandes entreprises au 1er janvier 2023. Découvrez les informations auxquelles vous devez accéder.

BDESE : plusieurs rubriques sur l’environnement

Depuis le 28 avril 2022, votre BDESE doit contenir une nouvelle rubrique dédiée à l’environnement et 3 sous-rubriques sur :

  • la politique générale en matière environnementale ;
  • l’économie circulaire ;
  • le changement climatique.

Les informations précises que votre employeur doit faire figurer dans ces 3 sous-rubriques sont en revanche différentes selon votre effectif et si vous êtes soumis à la déclaration de performance extra-financière.

BDESE : nouveautés 2023 en matière environnementale pour la rubrique « changement climatique »

Les entreprises, sociétés anonymes, comptant au moins 500 salariés avec un total au bilan de 100 millions d’euros minimum (ou d’un chiffre d’affaires net d’au moins 100 millions d’euros) sont tenues notamment de réaliser annuellement une déclaration de performance extra-financière en vertu de l’article L. 225-102-1 du Code du commerce.

Et également de réaliser tous les 4 ans un bilan de leurs émissions de gaz à effet de serre. Ainsi qu’un plan de transition pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre présentant les objectifs, moyens et actions envisagés à cette fin et, le cas échéant, les actions mises en œuvre lors du précédent bilan.

Pour ces entreprises, et uniquement celles-ci, un décret est venu modifier le contenu du bilan GES à compter du 1er janvier 2023.

Le bilan GES devait jusqu’à présent a minima recenser et évaluer toutes les émissions de gaz à effet de serre du SCOPE 1 et du SCOPE 2 au sein de l’entreprise.

Sont considérées comme des émissions du SCOPE 1 les émissions directes des sources fixes de combustion (chauffage au gaz, groupe électrogène, etc.), les émissions directes des sources mobiles à moteur thermique (véhicules thermiques appartenant à l’entreprise et utilisés pour les déplacements des salariés ou les livraisons), les émissions directes des procédés hors énergie (procédés industriels sans combustion mis en œuvre dans l’entreprise tels que des réactions chimiques produisant des gaz à effet de serre, etc.), les émissions directes fugitives (fuites de gaz dans des climatisations, réfrigérants, congélateurs, production de gaz par l’exploitation du bétail, utilisation de fertilisants azotés, etc.) et les émissions issues de la biomasse (biomasse liée aux activités sur le sol, les zones humides ou l’exploitation des forêts).

Les émissions du SCOPE 2 sont les émissions indirectes liées à la consommation d’électricité (liées donc à la production même de l’électricité consommée par l’entreprise pour ses activités) et les émissions indirectes liées à la consommation de vapeur, chaleur ou froid (liées donc au processus de fabrication de cette chaleur ou de ce froid consommés par l’entreprise).

Depuis le 1er janvier 2023, ces bilans GES des entreprises soumises à déclaration de performance extra-financière doivent intégrer une évaluation des émissions du SCOPE 3. Le SCOPE 3 couvrant toutes les émissions indirectes significatives de gaz à effet de serre, liées aux opérations et activités de l’entreprise ainsi qu’à l’usage des biens et services qu’elle produit.

Cette extension du contenu obligatoire du bilan GES a des conséquences directes sur le contenu supplétif de la BDESE. Car les entreprises visées doivent insérer leur bilan GES dans la sous-rubrique « changement climatique » de la BDESE.

En tant qu’élus, vous êtes donc amenés à obtenir de nouvelles informations sur l’impact environnemental de l’entreprise. En pratique, certaines entreprises avaient à titre volontaire inclus les émissions du SCOPE 3 dans leur bilan GES sans attendre le décret du 1er juillet. Pour elles, pas d’évolution à faire sur le contenu environnemental de la BDESE suite au passage à 2023.

Pour les entreprises disposant d’un bilan GES ou d’un bilan GES simplifié et non soumises à l’obligation de réalisation de la déclaration de performance extra-financière, il faut intégrer dans la sous-rubrique « changement climatique » de la BDESE une copie de ce bilan GES ou bilan GES simplifié.

Pour les entreprises non tenues de réaliser un bilan GES ou un bilan GES simplifié, il faut intégrer dans la sous-rubrique « changement climatique » de la BDESE un document comprenant l’identification des émissions directes de gaz à effet de serre produites par les sources fixes et mobiles nécessaires aux activités de l’entreprise (émissions du SCOPE 1) et l’évaluation du volume des émissions en question.

Attention

L’ensemble du contenu obligatoire mentionné dans le présent article ne concerne que les entreprises n’ayant pas négocié un accord d’entreprise (ou d’accord avec la majorité des élus titulaires du CSE en l’absence de DS) postérieure au décret du 26 avril 2022, accord prévoyant un contenu personnalisé de la BDESE. En cas de négociation d’un accord, il reste obligatoire de fournir des informations sur la thématique environnementale mais la nature de ces informations est libre.

Notez que les Editions Tissot proposent une solution pour remplir facilement sa BDESE : BDESE online. N’hésitez pas à en parler à votre employeur.


Décret n° 2022-982 du 1er juillet 2022 (contenu des bilans d’émissions de gaz à effet de serre), Jo du 3