Nouvelles conventions collectives des ouvriers du Bâtiment au 1er juillet 2018
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Les nouvelles conventions collectives des ouvriers du bâtiment jusqu'à 10 salariés et plus de 10 salariés sont maintenant disponibles dans les conventions collectives des Editions Tissot.
Nouvelles conventions collectives des ouvriers du Bâtiment : réforme des indemnités de petits déplacements
Pour mémoire, l’indemnisation des petits déplacements couvre l’indemnité de repas, l’indemnité de trajet et l’indemnité de transport.
Dans la convention collective de 1990, il est prévu que les indemnités sont calculées selon un système de zones concentriques dont les limites sont distantes entre elles de 10 km à vol d’oiseau. La nouvelle convention met fin à cette méthode de calcul, considérant désormais que les limites concentriques doivent être calculées au moyen d’un site internet reconnu de calcul d’itinéraire.
En contrepartie, les conditions d’octroi de l’indemnité de repas et de l’indemnité de trajet sont revues.
Indemnité de repas
L’indemnité de repas doit désormais être versée à tout ouvrier qui, pour des raisons de service, se trouve dans l’impossibilité de regagner son domicile et prend son déjeuner en dehors de sa résidence habituelle.
Comme cela est déjà prévu dans les conventions de 1990, l’indemnité de repas n’est pas due :
- lorsque l’ouvrier prend effectivement son déjeuner à son domicile ;
- un restaurant d’entreprise existe sur le chantier et le repas est fourni avec une participation financière de l’entreprise égale au montant de l’indemnité de repas ;
- lorsque le repas est fourni gratuitement ou avec une participation financière de l’entreprise égale au montant de l’indemnité de repas.
Indemnité de trajet
L’indemnité de trajet sert désormais à indemniser « l’amplitude » et non plus « la sujétion » que représente pour l’ouvrier le trajet nécessaire pour se rendre quotidiennement sur le chanter.
Par ailleurs, les partenaires sociaux précisent clairement que cette indemnité de trajet n’est pas due lorsque le trajet est déjà rémunéré en temps de travail.
Compte tenu de cette nouvelle disposition, l’indemnité de trajet devra être versée aux ouvriers dont le trajet n’est pas déjà rémunéré au titre du temps de travail, c’est-à-dire lorsqu’ils embauchent directement sur chantier ou qu’ils passent au dépôt sans effectuer d’acte de travail, notamment pour bénéficier des moyens de transport de l’entreprise.
Nouvelles conventions collectives des ouvriers du Bâtiment : autres nouvelles mesures
Dans le cadre de la renégociation des conventions nationales, les partenaires sociaux ont également souhaité modifier le régime applicable au travail de nuit.
La convention collective rappelle désormais que le travail de nuit n’est possible que pour les « emplois pour lesquels il est impossible techniquement d’interrompre, chaque jour, le fonctionnement des équipements utilisés ou indispensable économiquement d’allonger les temps d’utilisation des équipements ou encore impossible, pour des raisons tenant à la sécurité des personnes ou des biens, d'interrompre l'activité des salariés au cours de tout ou partie de la plage horaire considérée ou bien de faire effectuer les travaux à un autre moment que pendant cette plage horaire ».
En cas de travail exceptionnel de nuit (entre 20h et 6h), les heures sont majorées de 100 %. S’il s’agit d’une intervention programmée incluant des heures de nuit, pour assurer la continuité des activités de l’entreprise ou pour répondre aux exigences de réalisation de marchés, d’une durée supérieure à 3 jours calendaires, les heures effectuées sont majorées de 25 %.
Le contingent d’heures supplémentaires est également porté à 300 heures par an au lieu de 180.
Dans une autre mesure, la définition du grand déplacement est modifiée. Est ainsi considéré comme étant en grand déplacement « l’ouvrier envoyé sur un chantier métropolitain dont l’éloignement lui interdit – compte tenu des moyens de transport en commun utilisables ou des moyens de transport mis à sa disposition, ainsi que des risques routiers – de regagner chaque soir le lieu de sa résidence, situé dans la métropole, et qui loge sur place ».
Enfin, le calcul de l’indemnité de licenciement conventionnelle est modifié. Les partenaires sociaux ont fait le choix de retranscrire les dispositions prévues dans la loi au sein des conventions nationales.
En reprenant les dispositions légales, les partenaires sociaux décident également de ne plus prendre en compte dans l’ancienneté les absences pour maladie ou accident non professionnel. La majoration de 10 % pour les salariés âgés de plus de 55 ans est également supprimée.
Pour connaitre toutes les spécificités liées aux ouvriers du Bâtiment, les Editions Tissot vous conseillent leur documentation « Social Bâtiment ».
Vous pouvez aussi obtenir une synthèse complète des nouvelles conventions :
Conventions collectives des ouvriers du Bâtiment du 7 mars 2018 (plus de 10 salariés/jusqu’à 10 salariés)
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