Chômage intempéries : prise en compte de la canicule

Publié le 25/06/2024 à 15:17, modifié le 01/07/2024 à 12:48 dans Congé, absence et maladie BTP.

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Parler de la canicule en ces premiers jours de l’été semble déplacé compte tenu de la météo actuelle en France métropolitaine. Toutefois, le droit du travail anticipe une hausse des températures. La prise en compte des conséquences de la canicule dans les chantiers du BTP est devenue effective.

Fortes chaleurs et régime intempéries BTP : une annonce des caisses de congés

Le régime du chômage intempéries est une spécificité propre au secteur du BTP. L’idée ? Permettre à certaines entreprises du secteur d’arrêter l’exécution de certains chantiers lorsque des évènements climatiques empêchent leur bonne réalisation. L’employeur remplace le paiement du salaire habituel de ses équipes par le versement d’une indemnité de chômage intempéries, pour laquelle il obtient une prise en charge par le biais des caisses de congés payés. Ce mécanisme de remboursement étant financé par mutualisation au niveau de la branche, par le biais de la cotisation intempérie.

Quels événements climatiques peuvent permettre de procéder à la mise en œuvre du mécanisme de chômage intempéries ? Il faut se référer ici à l’article L. 5424-8 du Code du travail : « sont considérées comme intempéries, les conditions atmosphériques et les inondations lorsqu'elles rendent dangereux ou impossible l'accomplissement du travail eu égard soit à la santé ou à la sécurité des salariés, soit à la nature ou à la technique du travail à accomplir ». Les caisses de congés ont conclu à partir de cet article que constituent des intempéries uniquement les conséquences des épisodes de gel, de pluie, de vent ou de neige.

Quid de la canicule ? Les fortes chaleurs constituent bien un évènement climatique créant un risque pour la santé des travailleurs amenés à intervenir sur certains chantiers. Les plans canicule réalisés chaque année par l’Etat en sont une parfaite illustration. Néanmoins, les caisses de congés ne considéraient qu’à titre exceptionnel la canicule comme cause de mise en œuvre du régime intempéries.

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