Troubles musculo-squelettiques (TMS) : comment prévenir un risque aussi vieux que l’Egypte antique ?

En étudiant des ossements de scribes de la nécropole d’Abousir, une équipe d’égyptologues de l’université de Prague a trouvé des dégénérescences dues à l’arthrose, notamment au niveau des cervicales, de l’épaule ou du pouce droit.

Les chercheurs relient ces troubles aux conditions de travail de ces derniers :

• posture prolongée en tailleur ou accroupi avec une jambe à genou et l’autre repliée avec le talon au sol ;
• tâches répétitives ;
• carrière longue.

Ainsi, les problèmes aux cervicales s’expliquent par le fait que ces derniers devaient pencher leur tête vers l’avant et courber leur dos pour adapter la distance entre leur œil et le papyrus qu’ils tenaient sur leurs genoux.

Les problèmes à l’épaule indiquent que les bras des scribes étaient fréquemment surélevés sans appui, comme lorsque l’on tape à la machine.

L’arthrose au niveau du premier métacarpe du pouce de la main droite provient, quant à elle, de longues prises en main du calame pour écrire.

Plus de 4000 ans plus tard, le même problème subsiste : le travail de bureau continue d’exposer aux troubles musculo-squelettiques.

Même s’il n’y a plus de papyrus à tenir sur les genoux, une mauvaise disposition de l’écran peut conduire à courber le dos et à comprimer sa colonne vertébrale ou à mettre sa tête en déséquilibre. Ce qui peut générer des douleurs au niveau du cou et des épaules.

La première étape pour prévenir ces risques est de les évaluer en analysant l’activité et en écoutant et observant des salariés, afin de s’assurer que les mesures retenues soient adaptées.

En fonction de ce qui ressort de l’analyse, il est possible d’agir sur différents facteurs.

Pour prévenir au mieux ces troubles, il faut pouvoir se lever, prendre des pauses et changer d’activité.

L’organisation du travail doit donc le permette. Les entreprises peuvent également sensibiliser les salariés à l’importance de bouger et de réaliser des pauses articulaires.

D’une part, les entreprises doivent veiller au bon dimensionnement des mobiliers et des équipements de travail. D’autre part, les facteurs d’ambiance jouent un rôle important. Ainsi, l’implantation des sources de lumière par rapport aux écrans est primordiale.

Le principe est d’organiser l’espace de travail (positionnement de la souris, du clavier, hauteur de l’écran, etc.) pour supprimer ou limiter les contraintes posturales.

Il est nécessaire que les équipements soient adaptés à l’activité et aux caractéristiques des salariés : taille, morphologie, gauchers, etc.

L’action la plus évidente est le choix de fauteuils bureau avec le maximum de réglages possibles.

La mise à disposition d’un repose-pied ou d’un porte-document pour la saisie est aussi envisageable.

Une dernière piste, pour que les salariés ne soient pas obligés de rester assis, est l’achat de bureaux à hauteur variable.

Pour lutter contre les TMS, les Editions Tissot vous proposent toute une série de kits opérationnels sur des sujets tels que les pauses, le travail sur écran, l’échauffement musculaire ou les gestes répétitifs.