Le dérèglement climatique n'est pas un risque professionnel
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Faux.
Quand on pense « prévention des risques professionnels », on songe d’abord à ce qui relève des procédés de fabrication, des équipements de travail, des substances chimiques, de l’aménagement des lieux de travail, de l’organisation du travail et de la définition des postes de travail.
Mais cette liste n’est pas complète : le 7e principe général de prévention cite notamment les « facteurs ambiants » (Code du travail, art. L. 4121-2).
Selon l’Organisation Internationale du Travail, cette notion inclut les situations de travail où les températures ou l’humidité, ou les deux, sont exceptionnellement élevées.
Or, le dérèglement climatique accroît notamment l’exposition aux fortes chaleurs.
En outre, en 2018, l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) a mis en évidence que 15 familles de risques professionnels sur 17 sont et seront affectées et augmentées par le changement climatique et les modifications environnementales.
Ainsi, le travail en fortes chaleurs peut occasionner malaises ou déshydratation.
D’autres effets sont plus indirects :
- accroissement du risque d’évaporation des substances chimiques volatiles ;
- augmentation de l’agressivité et du risque de conflits entre collègues ;
- baisse de vigilance, due à une moins bonne récupération nocturne, accentuant le risque d’accident du travail.
C’est pourquoi l’ANSES recommande d’intégrer l’exposition à des paramètres climatiques dans le document unique d’évaluation des risques professionnels.
Bon à savoir
D’après l’enquête travail et climat du Conseil économique, social et environnemental publiée en février 2023, le document unique n’intégrait des facteurs de risques liés aux dérèglements climatiques que dans 1 entreprise sur 5.
Il faut donc prendre en compte l’influence de ces facteurs ambiants et déterminer les mesures de prévention adaptées.
Ainsi, pour le travail en fortes chaleurs, les mesures se structurent autour de l’organisation du travail (adaptation des horaires, pauses plus fréquentes, etc.), de la mise à disposition de vêtements adaptés et d’eau, et d’une vigilance accrue à l’état de santé de ses collègues.
Besoin d’aide pour déterminer les mesures de prévention adaptées à votre entreprise ? Vous pouvez vous rapporter à la documentation « Santé et sécurité au travail ACTIV ».
Chargé de mission qualité de vie au travail
Chargé de mission qualité de vie au travail, j'oeuvre sur différents sujets relevant de ce domaine : prévention et évaluation des risques psychosociaux, prise en compte de la qualité de vie au …
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