Burn-out : tout ce qu’il faut savoir pour mieux comprendre le syndrome d’épuisement professionnel
Temps de lecture : 3 min
Pour beaucoup, le « burn-out » se résume à une forme de déprime au travail, à un sujet médiatique et à des histoires du type : « Un jour, je n’ai pas réussi à me lever » ou encore « J’ai craqué en réunion face à mon patron ». En dehors des personnes concernées, bien souvent démunies lorsqu’il s’agit d’expliquer ce qu’elles traversent, rares sont ceux qui savent ce que signifie et engendre le syndrome d’épuisement professionnel.
Le burn-out, c’est juste un coup de fatigue : FAUX
Comprendre le burn-out, c’est avant tout savoir ce dont il s’agit et comment il se manifeste. Un retour à sa définition s’impose donc.
Selon Wilmar Schaufeli et Dirk Enzmann, il s’agit « un état d’épuisement physique, émotionnel et mental résultant d’une exposition à des situations de travail émotionnellement exigeantes ».
De cette définition et des travaux de chercheurs comme la psychologue Cristina Maslach au début des années 80, apparaît toute la complexité du burn-out qui, bien au-delà d’un coup de fatigue passager, s’insinue et se manifeste à différents niveaux. Des émotions au physique, en passant par les facultés cognitives ou encore le comportement.
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Le burn-out, c’est juste un coup de fatigue : FAUX
Comprendre le burn-out, c’est avant tout savoir ce dont il s’agit et comment il se manifeste. Un retour à sa définition s’impose donc.
Selon Wilmar Schaufeli et Dirk Enzmann, il s’agit « un état d’épuisement physique, émotionnel et mental résultant d’une exposition à des situations de travail émotionnellement exigeantes ».
De cette définition et des travaux de chercheurs comme la psychologue Cristina Maslach au début des années 80, apparaît toute la complexité du burn-out qui, bien au-delà d’un coup de fatigue passager, s’insinue et se manifeste à différents niveaux. Des émotions au physique, en passant par les facultés cognitives ou encore le comportement.
Le burn-out est difficilement détectable : VRAI et FAUX
Il existe plusieurs manières d’identifier le syndrome d’épuisement professionnel.
Pour cela, il faut tout d’abord savoir qu’il possède trois composantes principales :
- un épuisement chronique ;
- une tendance au cynisme (c’est-à-dire une attitude négative) ;
- un désengagement par rapport au travail.
Or, pour que ces manifestations s’installent et coexistent, il faut du temps. Un temps au cours duquel les signaux s’accumulent lentement, progressivement.
Pris séparément, l’anxiété, le manque de sommeil, la perte d’attention, l’incapacité à déconnecter, la perte de confiance ou les tensions musculaires par exemple peuvent sembler insignifiants. Mais c’est leur apparition et leur persistance simultanées qui doivent mettre la puce à l’oreille et être questionnées grâce aux différents tests d’évaluation du burn-out qui existent comme le MBI (Maslach Burn-out Inventory).
Le burn-out n’est pas une maladie : VRAI
Officiellement, le burn-out ne figure pas dans :
- le tableau des maladies professionnelles ;
- ni, en tant que maladie, dans la Classification Internationale des Maladies de l’OMS (CIM-11).
En février 2017, une mission parlementaire avait pourtant présenté, en vain, 27 propositions visant à améliorer la prise en charge des personnes atteintes.
Le burn-out touche de plus en plus de monde : VRAI et FAUX
Utilisé pour la première fois en 1974 par le psychiatre américain Freudenberger, le terme de burn-out n’était alors employé que pour définir l’épuisement au travail d’un certain type de personnel : les soignants.
Mais depuis les années 80, il est présenté comme pouvant concerner l’ensemble des travailleurs.
Santé publique France reconnaissaient 30 000 cas de « burn-out » en France entre 2007 et 2012. En 2014, le bureau Technologia soulignait que 3 millions de personnes pourraient être concernées.
Plus récemment encore, OpinionWay a indiqué, dans une étude réalisée début 2022 pour le cabinet Empreinte Humaine, que 34 % des salariés seraient en burn-out dont 13 % en burn-out sévère. Ce qui représenterait près de 2,5 millions de personnes.
Parmi tous ces chiffres, difficile de s’y retrouver car, tant que le syndrome n’est pas reconnu en maladie, de véritables études épidémiologiques ne peuvent être menées et apporter un éclairage plus précis sur l’ampleur du phénomène.
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Consultante psychologue du travail
Psychologue du travail, ergonome et titulaire d'un DESS de Conseil en Management obtenu à Montréal, Clémence Ruelle intervient en tant que consultante psychologue du travail sur des sujets relatifs …
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