Instruction AT/MP : l’employeur ne peut pas consulter les certificats médicaux de prolongation

Publié le 04/06/2024 à 10:27 dans Accident du travail.

Temps de lecture : 4 min

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Le principe du contradictoire à l’égard de l’employeur est mis à mal ces dernières années. La position de plus en plus stricte de la Cour de cassation interpelle les entreprises, qui crient à l’injustice. En témoignent les arrêts du 16 mai 2024 qui livrent une interprétation infidèle de l’article R. 441-14 du code de la Sécurité sociale.

La consultation des pièces du dossier AT/MP

Le code de la Sécurité sociale prévoit qu’en cas d’instruction d’un sinistre professionnel par la CPAM, celle-ci doit respecter le principe du contradictoire à l’égard de l’employeur (art. R. 441-8 pour les AT et R. 461-9 pour les MP).

Autrement dit, lorsque la caisse primaire a terminé son instruction, elle doit permettre à l’employeur de consulter tous les éléments qu’elle a récoltés. En effet, il s’agit d’informations qui vont nécessairement influencer sa décision et qui font donc incontestablement grief à l’employeur.

De fait, de nombreux litiges naissent de la constitution, parfois jugée incomplète, du dossier mis à disposition de l’employeur : absence de déclaration de maladie professionnelle, de l’avis du médecin conseil, du questionnaire de la partie adverse, d’une attestation de témoignage, etc.

Dans notre cas d’espèce, c’est sur la présence des certificats médicaux de prolongation audit dossier que la Cour de cassation a eu l’occasion de statuer.

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