Rupture de la période d’essai BTP : agissez avant son terme
Temps de lecture : 4 min
Rompre la période d’essai s’analyse comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Les motifs invoqués dans la lettre de rupture ne pourront pas motiver le licenciement. Il est donc important d’accorder une vigilance particulière à la fin de la période d’essai.
Rupture de la période d’essai : le délai de prévenance et l’application des dispositions conventionnelles
Sauf exceptions, lorsque vous mettez fin à une période d’essai, vous n’avez pas à respecter une procédure particulière comme la convocation à un entretien préalable, la notification de la rupture par lettre recommandée, etc.
Toutefois, si le contrat de travail stipule une période d’essai d’au moins une semaine, vous avez à respecter un délai de prévenance minimal, dont la durée varie selon le temps de présence du salarié concerné. Il est fixé par la loi et par les conventions collectives.
Notez le
Si c’est le salarié qui décide de rompre son contrat, il doit en principe vous prévenir au moins 48 heures à l’avance (24 heures seulement s’il est là depuis moins de 8 jours), sauf dispositions conventionnelles plus favorables comme c’est le cas pour les ouvriers du Bâtiment.
Ainsi, en application des dispositions légales et des conventions collectives du Bâtiment, le délai de prévenance est au moins égal à :
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Rupture de la période d’essai : le délai de prévenance et l’application des dispositions conventionnelles
Sauf exceptions, lorsque vous mettez fin à une période d’essai, vous n’avez pas à respecter une procédure particulière comme la convocation à un entretien préalable, la notification de la rupture par lettre recommandée, etc.
Toutefois, si le contrat de travail stipule une période d’essai d’au moins une semaine, vous avez à respecter un délai de prévenance minimal, dont la durée varie selon le temps de présence du salarié concerné. Il est fixé par la loi et par les conventions collectives.
Notez le
Si c’est le salarié qui décide de rompre son contrat, il doit en principe vous prévenir au moins 48 heures à l’avance (24 heures seulement s’il est là depuis moins de 8 jours), sauf dispositions conventionnelles plus favorables comme c’est le cas pour les ouvriers du Bâtiment.
Ainsi, en application des dispositions légales et des conventions collectives du Bâtiment, le délai de prévenance est au moins égal à :
Si vous ne respectez pas le délai de prévenance, sachez que cela n’a pas pour effet de prolonger la durée de la période d’essai. Vous devrez verser à votre salarié une indemnité compensatrice égale au montant des salaires et avantages qu’il aurait perçus jusqu’à la date d’expiration du délai de prévenance (indemnité de congés payés comprise).
Rupture de la période d’essai : un licenciement sans cause réelle et sérieuse après le terme de l’essai
Le contrat de travail à durée indéterminée peut être librement rompu pendant la période d’essai. Vous n’avez pas besoin de motiver la rupture. Mais cette rupture doit toutefois reposer sur le manque de capacités professionnelles du salarié à occuper le poste.
Sachez qu’en cas de litige, vous devrez pouvoir justifier des motifs qui vous ont conduit à rompre la période d’essai. Il doit être opportun de conserver les éléments qui ont justifié cette rupture.
Si vous envisagez de rompre la période d’essai. Ayez en tête la date de fin de la période d’essai. En effet, le contrat de travail qui se poursuit après le terme de l’essai devient définitif.
Une rupture de l’essai après son terme sera donc analysée comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Sachez que vous ne pourrez pas motiver ce licenciement en présentant les motifs que vous avez invoqués dans la lettre de rupture.
En effet, pour la Cour de cassation, les juges ne sont pas tenus d’examiner les motifs énoncés par l’employeur dans la lettre de rupture de la période d’essai.
Il est donc très important de garder en tête le terme de la période d’essai.
Pour plus de précisions sur la rupture de la période d’essai, les Editions Tissot vous conseillent la documentation « Social bâtiment ACTIV » qui propose notamment la procédure interactive « Gérer la rupture de la période d’essai » et ce modèle de lettre de rupture de la période d’essai.
Cour de cassation, chambre sociale, 3 juillet 2024, pourvoi n° 22-17.452 (la rupture de la période d’essai après son extinction s’analyse en un licenciement sans cause réelle et sérieuse. En cas de litige, les juges ne sont pas tenus d’examiner les motifs énoncés dans la lettre de rupture)
Juriste en droit social et rédactrice au sein des Editions Tissot
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