Réduction générale des cotisations patronales dans le BTP : comment prendre en compte la hausse du SMIC au 1er novembre 2024 ?

Publié le 05/11/2024 à 10:33 dans Rémunération BTP.

Temps de lecture : 4 min

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Si la hausse du SMIC a des conséquences notamment en matière de rémunérations minimales, elle va aussi entraîner la modification de la formule de calcul de la réduction générale des cotisations patronales. Les employeurs du BTP doivent vérifier que leur outil de paie réalise bien les opérations appropriées.

Réduction générale et hausse du SMIC en cours d’année : les conséquences pour le calcul de la réduction sur 2024

Le SMIC horaire est passé de 11,65 euros en janvier 2024 à 11,88 euros depuis le 1er novembre 2024. 

Or, la formule de calcul du coefficient de la réduction générale des cotisations patronales est la suivante : 

C = (T/0,6) × [(1,6 × SMIC annuel/rémunération annuelle brute) − 1] × 100/90. Le facteur 100/90 étant à utiliser pour tous les salariés du BTP dont la gestion des congés payés relève d’une caisse de congés.

Il y a donc dans la formule du coefficient une référence au SMIC annuel. Comment faire lorsque le SMIC évolue en cours d’année, comme sur cette année 2024 ? Doit-on prendre en compte le SMIC au 1er janvier uniquement, le SMIC en fin d’année uniquement ou bien, dernière voie, additionner les valeurs du SMIC en vigueur sur chaque mois de l’année ? 

C’est la troisième solution qui doit être utilisée : on détermine donc le SMIC annuel en tenant compte à prorata des différentes valeurs du SMIC sur l’année concernée. 

Cela va conduire à changer la formule du coefficient après une hausse du SMIC.

Comment changer la formule ? Tout dépend ici du choix de l’employeur en matière de calcul annuel de la réduction générale. En effet, l’employeur doit calculer chaque mois la réduction et la faire apparaître sur les bulletins. 

Soit en calculant au mois le mois, en fonction de la rémunération du mois concerné et du SMIC en vigueur sur ce mois. On procède alors uniquement à une régularisation en fin d’année sur le bulletin de décembre, en vérifiant que la somme des réductions appliquées correspond bien à la réduction calculée avec les paramètres annuels (à savoir le SMIC annuel et la rémunération annuelle brute). On parle de régularisation annuelle.

Soit en calculant la réduction chaque mois, en tenant compte de la somme des rémunérations brutes versées depuis le début de l’année, de la somme des montants du SMIC mensuel depuis le début de l’année et des réductions de charges patronales déjà appliquées sur les bulletins depuis le début d’année. Il y a donc une régularisation qui se fait d’un mois sur l’autre, l’employeur n’ayant pas à procéder à une vérification particulière en fin d’année. On parle de régularisation progressive.

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