Cotisations sociales : que prévoit la 3e loi de finances rectificative ?
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Cotisations sociales : exonération et aide au paiement
Le 3e volet de la loi de finances rectificative prévoit des exonérations de cotisations pour :
- les employeurs de moins de 250 salariés dans les secteurs qui ont été particulièrement affectés par les conséquences économiques et financières de la propagation de l'épidémie de Covid-19 (tourisme, hôtellerie, restauration, sport, culture, transport aérien, événementiel) et les secteurs dont l’activité dépend de celle des secteurs précités et qui ont subi une très forte baisse de leur chiffre d’affaires. Dans cette hypothèse, l’exonération des cotisations patronales s’applique aux cotisations dues au titre de la période comprise entre le 1er février 2020 et le 31 mai 2020 ;
- les employeurs de moins de 10 salariés dont l’activité principale relève d’autre secteur impliquant l’accueil du public et a été interrompue du fait de l'épidémie de Covid-19, à l'exclusion des fermetures volontaires. Ici, l’exonération des cotisations patronales s’applique aux cotisations due entre le 1er février 2020 et le 30 avril 2020.
Un décret précisera les différents secteurs concernés.
Ces exonérations sont applicables aux salariés qui sont assujettis au régime d’assurance chômage.
Pour pouvoir prétendre à cette exonération, vous ne devez pas avoir fait l’objet d’une condamnation pour travail dissimulé au cours des 5 années précédentes.
Les cotisations qui sont concernées par l’exonération sont les suivantes :
- assurances sociales et allocations familiales ;
- accidents du travail et maladies professionnelles ;
- solidarité pour l’autonomie ;
- assurance chômage ;
- contribution au fonds national d’aide au logement (FNAL).
La cotisation affectée au régime de la retraite complémentaire n’est pas concernée par cette exonération.
Cette exonération est appliquée sur les cotisations et contributions restant dues après application de la réduction générale de cotisations, ou de toute autre exonération totale ou partielle de cotisations, de taux spécifiques d’assiettes et de montants forfaitaires de cotisations.
Cotisations sociales : plans d’apurement
Afin d’étaler le paiement des cotisations restant dues à l’URSSAF au 30 juin 2020, vous pouvez bénéficier de plans d’apurement. La durée de ces plans sera fixée par décret.
Les cotisations patronales qui peuvent faire l’objet de ces plans d’apurement sont les suivantes :
- assurances sociales et allocations familiales ;
- accidents du travail et maladies professionnelles ;
- solidarité pour l’autonomie ;
- assurance chômage ;
- FNAL.
Les plans tiennent compte des exonérations et remises dont vous bénéficiez
Les cotisations salariales qui ont été précomptées sans être reversées à l’URSSAF sont aussi concernées par ces plans.
Les directeurs des URSSAF peuvent adresser avant le 30 novembre 2020, des propositions de plan d’apurement aux entreprises de moins de 250 salariés. Dans ce cas, si vous ne vous y opposez pas ou ne demandez pas d’aménagement, dans un délai d’un mois, le plan sera réputé accepté.
Avant le 30 novembre, si aucun plan ne vous est proposé, vous pouvez demander au directeur de l’URSSAF le bénéfice de ce plan d’apurement.
Cotisations sociales : remise partielle
Si vous employiez moins de 250 salariés au 1er janvier 2020 et ne bénéficiez pas des exonérations ni de l’aide au paiement des cotisations, vous pourrez demander à bénéficier, si vous avez conclu un plan d’apurement avec l’URSSAF, d’une remise partielle des dettes de cotisations et contributions patronales constituées au titre des périodes d’activité courant du 1er février 2020 au 31 mai 2020.
La remise ne peut pas être supérieure à 50 % des sommes que vous devez.
Le bénéfice de la remise partielle de cotisations et contributions patronales est acquis sous réserve du remboursement de la totalité des cotisations et contributions salariales incluses dans les plans d’apurement.
En outre, vous ne devez pas avoir fait l’objet d’une condamnation pour travail dissimulé au cours des 5 années précédentes.
Enfin, vous devez être à jour de vos obligations déclaratives ou de paiement à l’égard de l’URSSAF concernant les cotisations et contributions sociales exigibles pour les périodes d’emploi antérieure au 1er janvier 2020. La condition de paiement est considérée comme satisfaite dès lors que vous avez conclu et respectez un plan d’apurement des cotisations restant dues ou aviez conclu et respectiez un plan d’apurement antérieurement au 15 mars.
LOI n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020, article 65
Juriste en droit social et rédactrice au sein des Editions Tissot
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