Contrat de sécurisation professionnelle (CSP) : prolongé jusqu’au 31 décembre 2023
Temps de lecture : 4 min
Contenu ancien
Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
Le contrat de sécurisation professionnelle qui devait prendre fin le 1er avril est prolongé jusqu’au 31 décembre 2023. L’avenant n° 7 du 15 mars 2023 prévoyant cette prolongation est agrée par un arrêté du 9 juin 2023. Il prévoit notamment une meilleure information des bénéficiaires en fin de droit. L’allocation de sécurisation professionnelle (CSP) peut se cumuler avec d’autres revenus professionnels et le principe de contracyclicité ne s’applique pas à cette allocation.
Contrat de sécurisation professionnelle : définition
Le contrat de sécurisation professionnelle (CSP) a pour objet d’organiser le retour à l’emploi des salariés dont la rupture du contrat de travail est fondée sur des motifs économiques. En plus de cet accompagnement, ils bénéficient d’une indemnisation spécifique, l’allocation de sécurisation professionnelle (ASP).
Si votre entreprise compte moins de 1000 salariés, vous proposez ce dispositif à chaque salarié ayant un an d’ancienneté dont vous envisagez le licenciement pour motif économique. La proposition est faite :
soit lors de l’entretien préalable ;
soit à l’issue de la dernière réunion des représentants du personnel.
Notez le
Le CSP est également proposé en cas de redressement ou de liquidation judiciaire et ce, sans condition d’effectif.
Si vous manquez à cette obligation, vous devrez verser une contribution spécifique à Pôle emploi.
Le contrat de sécurisation professionnelle devait disparaitre le 1er avril 2023. Mais l’avenant n° 7 du 15 mars 2023 prévoit la prolongation du dispositif jusqu’au 31 décembre 2023. L’avenant a été agréé par un arrêté du 9 juin 2023.
L'avenant prévoit le maintien des règles de calcul de la durée d'indemnisation des bénéficiaires du CSP.
Notez le
Le principe de contracyclicité de l’indemnisation ne s’applique pas à l’allocation sécurisation professionnelle (ASP). Ainsi, la modulation de la durée de versement de l'allocation en fonction de la conjoncture économique et de la mesure de dégressivité ne s’applique pas à l’ASP.
Cumul de la rémunération d’une activité conservée et de l’allocation de sécurisation professionnelle
Les bénéficiaires du CSP peuvent continuer d’exercer des activités professionnelles qualifiées de “conservées” ayant débuté avant la fin du contrat de travail si ces activités sont compatibles avec le projet de reclassement. La rémunération de ces activités se cumule intégralement avec l’allocation de sécurisation professionnelle.
Notez le
L'activité est considérée comme conservée dès lors qu'elle a donné lieu à un cumul effectif des revenus avant la perte de l'une ou plusieurs des activités exercées.
Si l’activité ne répond pas à la qualification d’activité conservée, le bénéfice du contrat de sécurisation professionnelle est suspendu, tout comme le versement de l’ASP.
Ces dispositions seront applicables aux salariés visés par une procédure de licenciement pour motif économique engagée à compter du 1er novembre 2023.
Calcul de l’indemnité différentielle de reclassement en cas de reprise d’une activité moins bien rémunérée
Si avant le terme de son contrat de sécurisation, le bénéficiaire prend un emploi dont la rémunération est inférieure à la rémunération de son emploi précédent pour le même nombre d’heures hebdomadaire, il perçoit une indemnité différentielle de reclassement. Son montant est égal à la différence entre 30 fois le salaire journalier de référence servant au calcul de l'allocation de sécurisation professionnelle et le salaire brut mensuel de l'emploi repris.
Le nouvel avenant précise que ce salaire brut mensuel s’entend hors rémunération due au titre des heures complémentaires et supplémentaires.
Cette disposition s’applique à compter du 1er avril 2023, si le terme du contrat de sécurisation professionnelle est postérieur à cette date.
Informations adressées au bénéficiaire avant le terme du CSP
Au moins 30 jours avant le terme prévisionnel du CSP, le nouvel avenant prévoit que le bénéficiaire d’un CSP est informé par courrier :
- de la durée du droit à l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) restant au terme prévisionnel du CSP ;
- si le bénéficiaire a droit à l’indemnisation au titre de l’ARE, du montant journalier de l’allocation, et, le cas échéant, la baisse pouvant en résulter ;
- le point de départ prévisionnel de l’indemnisation en ARE ;
- la possibilité d’une nouvelle ouverture de droits ou d’un rechargement, au titre des activités occupées postérieurement à la fin de contrat de travail ayant donné lieu à adhésion au CSP.
Sauf exceptions, l’avenant n° 7 s’applique aux salariés visés par une procédure de licenciement pour motif économique engagé à compter du 1er février 2023.
Arrêté du 9 juin 2023 portant agrément de l'avenant n° 7 du 15 mars 2023 à la convention du 26 janvier 2015 relative au contrat de sécurisation professionnelle et de l'avenant n° 4 du 15 mars 2023 à la convention du 17 juillet 2018 relative au contrat de sécurisation professionnelle à Mayotte, Jo du 11
Juriste en droit social et rédactrice au sein des Editions Tissot
- Licenciement économique : la liste des offres de reclassement doit préciser les critères de départagePublié le 17/01/2025
- Modification du contrat de travail pour motif économique : bien répondre aux interrogations des salariés en cas d’offre imprécisePublié le 13/12/2024
- Gérer la procédure d’inaptitudePublié le 09/12/2024
- Licenciement économique : les offres de reclassement doivent préciser toutes les mentions imposées par le Code du travailPublié le 15/11/2024
- Refus par un salarié de changer ses conditions de travail : l'indemnité compensatrice de préavis n'est pas duePublié le 14/11/2024