- Nos podcasts "Sur un air de RH"
- La semaine de 4 jours
La semaine de 4 jours
Temps de lecture : 3 min
La semaine de 4 jours est devenue un sujet central dans les débats sur l’organisation du travail. Cette approche promet d’améliorer l’équilibre vie-travail des salariés tout en stimulant la productivité, particulièrement après les bouleversements causés par la pandémie de COVID-19. Anouk Jugla, Head of People & Culture chez Carbo, et Axel Wantz, juriste aux éditions Tissot, nous expliquent les défis et les avantages de cette nouvelle organisation du travail.
Carbo : une entreprise écologique qui prône la semaine de 4 jours
Carbo, une entreprise spécialisée dans la réduction de l’empreinte carbone, a adopté la semaine de 4 jours début 2023, après une période d’expérimentation. Anouk Jugla souligne que ce choix est en phase avec la vision écologique de l’entreprise, visant à créer un modèle d’organisation respectueux des salariés et de l’environnement. En offrant un jour de repos supplémentaire, Carbo encourage un mode de vie plus durable, en réduisant les trajets et en permettant aux employés de consacrer plus de temps à des pratiques écologiques.
Une transition progressive et collaborative
La mise en place de la semaine de 4 jours chez Carbo s’est faite en plusieurs étapes. En février 2023, l’entreprise a commencé par tester une semaine de 4,5 jours, avant de passer à une réduction du temps de travail à 32 heures sur 4 jours. Cette phase d’expérimentation a permis d’ajuster l’organisation en fonction des besoins des équipes et de s’assurer que cette nouvelle organisation n’aurait pas d’impact négatif sur la productivité ou le bien-être des salariés. Chaque équipe a été impliquée dans ce processus, notamment pour définir les indicateurs de succès, tant en termes de performance que de bien-être.
Les aspects juridiques : flexibilité et adaptation nécessaires
Axel Wantz rappelle que la semaine de 4 jours peut prendre différentes formes selon les entreprises. Il est essentiel de définir clairement les modalités dans des accords d’entreprise, qu’il s’agisse du seuil de déclenchement des heures supplémentaires ou de l’organisation des congés payés. La loi impose certaines obligations, comme la majoration des heures supplémentaires, mais les entreprises peuvent ajuster ces règles pour les adapter à leur nouvelle organisation.
Des retours d'expérience positifs, mais des risques à surveiller
Les retours d’expérience montrent que la semaine de 4 jours peut avoir des effets très positifs sur la qualité de vie des salariés, leur engagement et leur productivité. Cependant, Axel Wantz met en garde contre le risque de surcharge de travail. En compressant le temps de travail sur 4 jours, certains salariés pourraient être tentés de travailler durant leurs jours de repos, ce qui pourrait nuire à leur bien-être et augmenter le stress.
Vers une adoption généralisée ?
La mise en place de la semaine de 4 jours doit être précédée d’une phase de test et d’une concertation approfondie avec les salariés. Anouk Jugla insiste sur l’importance d’une flexibilité constante, permettant d’ajuster le modèle si nécessaire. Chez Carbo, cette nouvelle organisation semble avoir trouvé un bon équilibre, contribuant à la satisfaction des salariés et à la mission écologique de l’entreprise.
La semaine de 4 jours offre donc une voie prometteuse pour concilier productivité et bien-être au travail. Si elle nécessite des ajustements et une réflexion approfondie, elle pourrait bien devenir un modèle de référence dans un avenir proche, apportant une réponse aux défis écologiques et sociaux auxquels les entreprises sont confrontées.
Découvrez-en plus en écoutant l’intégralité de notre podcast Sur un air de RH !
Et ne ratez plus aucun épisode de notre podcast RH. Apple Podcasts, Spotify, Deezer, Amazon, flux RSS...
Cliquez ici pour vous abonner sur votre plateforme préférée !