Comprendre et gérer ces collaborateurs que l’urgence transcende
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Il se peut que les informations contenues dans cet article et les liens ne soient plus à jour.
Il s’en est fallu de peu que cet article ne soit pas rendu à temps... Mais comme souvent, l’imminence de l’échéance a déclenché en moi ce petit coup de boost indispensable à la mise en mouvement de ma plume ! Et c’est ainsi que, dans l’urgence, je me suis attelée à ce sujet, ô combien passionnant, visant à reconnaître et comprendre ces gens qui ne sont performants que lorsqu’ils sont au pied du mur...
Les fabuleux pouvoirs de l’adrénaline
Se trouver dans une situation délicate avec la gestion de son temps peut être le résultat de facteurs multiples. En entreprise, on associe souvent cela à un problème d’organisation ou à une fâcheuse tendance à la procrastination. Et ce sont là deux maux que l’on retrouve effectivement souvent dans le monde du travail. Mais il existe un autre scénario... Celui du collaborateur qui n’est jamais autant efficace que lorsqu’il est confronté à l’urgence. Pourquoi ? Parce que, tel un sportif, il va mobiliser de l’adrénaline, cette hormone aussi appelée « épinéphrine » qui permet de se surpasser. Eh oui, cette hormone des « sensations fortes » n’est pas l’apanage des sportifs, elle existe aussi en entreprise ! Ces adeptes de la « dernière minute » la corrèlent directement au concept de la « dead line ». Celle-ci approchant, l’adrénaline sécrétée par les glandes surrénales se libère dans le sang. Cette activation provoque à la fois des réactions physiques (augmentation de la fréquence cardiaque, hausse de la pression artérielle et de la capacité des poumons à retenir l’air) et psychologique (montée en flèche de la motivation et de l’énergie, voire atteinte d’un état euphorique). C’est ainsi qu’attendre le dernier moment pour s’atteler à sa tâche peut permettre non seulement de bénéficier de l’acuité particulière nécessaire, mais aussi d’en retirer du plaisir... Une excellente combinaison lorsqu’il s’agit d’atteindre un objectif ou de réaliser des performances !
Subir l’urgence ou en faire une alliée...
Il est primordial pour le manager de différencier celui qui « subit » l’urgence de celui qui l’« adopte » de manière conscientisée. Il sera alors nécessaire de poser le bon diagnostic et de déployer les outils ad hoc... Pourquoi le collaborateur dérape-t-il dans le temps ? Est-il en état de grosse fatigue ? Ressent-il de l’ennui dans sa fonction ? Est-il victime d’un manque de vision ou de motivation ? N’a-t-il pas les compétences requises ? Ou encore souffre-t-il d’un défaut d’organisation ? Dans ce cas, la boîte à outils managériale est vaste : mise en place d’objectifs par étape, de plannings, de jalons, de techniques de priorités, etc.
La gestion du collaborateur qui laisse filer le temps pour mieux se mobiliser juste avant la ligne d’arrivée est différente. Car ce dernier, un peu à la manière d’un cycliste qui économiserait son énergie pour la décupler au moment du sprint final, est pétri de confiance en lui. Si son mode de fonctionnement s’avère payant, pourquoi ne pas lui accorder la vôtre, et tout simplement accepter son mode de fonctionnement ?
Bon stress versus mauvais stress
Pour différencier celui qui gère l’urgence de manière néfaste de celui qui en fait une occasion favorable, il suffit d’analyser le stress observé... Est-ce celui qui rend anxieux, fait perdre ses moyens et peut même être destructeur ? Ou au contraire, est-ce celui qui – contre toute attente – favorise la concentration, augmente la vigilance, stimule la créativité et les capacités cognitives, bref, décuple la productivité ?
Un petit indice : le premier est la plupart du temps chronique, alors que le second est souvent conjoncturel : il est à son paroxysme lors de la mise en action, puis retombe jusqu’à l’échéance suivante...
Conceptrice- rédactrice, conseil en écriture, auteur, biographe, formatrice pour adultes
Après avoir été gérante d’une agence de communication, directrice déléguée d’un hebdomadaire, puis manager commerciale d’une équipe de commerciaux grands comptes, j’en ai eu assez de jongler avec …
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