On va donner notre sang
En France, 1 million de malades ou d’accidentés graves bénéficient chaque année d’un don du sang.
Pourtant, nous sommes seulement 4 % de donneurs, et il n’existe toujours pas de sang artificiel : le sang humain est à ce jour irremplaçable. Compte tenu de la diversité des groupes sanguins, il est important d’avoir une grande diversité de donneurs. De donneurs réguliers également : les produits sanguins sont « périssables », et il faut donc renouveler régulièrement les stocks.
Entre 18 et 70 ans, sous réserve d’être en bonne santé, chacun d’entre nous peut donner son sang. Il y a certainement des donneurs parmi nous… pourquoi ne pas les rejoindre et devenir un super-héros du quotidien ? Chaque don de sang, ce geste simple et généreux, sauvera 3 vies ! Ces valeurs humaines, citoyennes et fédératrices, l’entreprise les partage avec ses collaborateurs, en choisissant de vous sensibiliser au don et/ou en facilitant la participation des salariés à une collecte.
Méthodologie
L’animateur pose une série de 5 questions sur le don du sang.
> Les collaborateurs sont divisés en 2 équipes qui « s’affrontent » et espèrent obtenir 5 points.
> Les règles sont à préciser : réponse la plus rapide ou la plus complète, alternance des questions à chacune des équipes, bonus accordés selon la qualité et le développement de la réponse… équipe avec le plus grand nombre de dons ou donneurs, d’ancienneté du don, de donneurs universels (O+). Plus grand nombre de promesses de dons à l’EFS*…
> Désigner (ou non) une équipe gagnante. Consoler les éventuels perdants en les laissant choisir les 3 principaux enseignements du ¼ d’heure, ce sur quoi on s’accorde tous.
* Proposer aux participants de faire une promesse de don à l’EFS : https://dondesang.efs.sante.fr/sites/default/files/2022-04/Promessede-don_A5_2021_BD.pdf.
Notions importantes
1 - Qui peut avoir besoin de sang humain ?
Cela peut être chacun d’entre nous. En premier lieu, si nous sommes victimes d’un accident (du travail ou de la route) entraînant une importante perte de sang, nous aurons urgemment besoin d’une transfusion. Mais également lors d’une opération chirurgicale ou d’un accouchement par exemple. Les malades sous chimiothérapie ou ceux atteints de leucémie ou de lymphomes ont besoin de grandes quantités de globules rouges et/ou plaquettes ; ceux souffrant de drépanocytose (maladie génétique plus répandue aux Antilles et en Afrique subsaharienne) doivent être transfusés tous les 15 jours. Le plasma est utilisé pour soigner les grands brûlés, les hémophiles ou les immunodéprimés.
2 - Pourquoi a-t-on besoin d’une grande diversité de donneurs ?
Tous les sangs ont la même composition : globules rouges, globules blancs, plaquettes et plasma. Mais leurs caractéristiques varient selon les individus. Des antigènes, protéines à la surface de nos globules rouges, déterminent notre groupe sanguin (A, B, AB, O) combinés au système de rhésus + ou -. Il existe de nombreux autres marqueurs de groupes (plus de 380 différents !), dont certains sont liés à nos origines.
On s’efforce toujours de transfuser un sang du même groupe, car il y a des incompatibilités.
Certains groupes de sang sont « rares » en France métropolitaine (moins de 4/1000 le possèdent et il n’y a pas d’autres groupes compatibles). Si vous êtes originaire d’Afrique, des Caraïbes ou de l’océan Indien, vous êtes un donneur précieux !
3 - Tout le monde peut-il donner son sang ?
Tous les adultes de moins de 70 ans pesant plus de 50 kilos peuvent potentiellement donner leur sang ! Jusqu’à 6 fois par an pour les hommes et 4 fois pour les femmes.
Il faut cependant être en bonne santé, et seul le médecin de l’EFS pourra vous confirmer le jour du don qu’il n’existe aucune contre-indication. Vous pouvez faire un test en ligne pour évaluer que les critères de santé et de sécurité sont réunis pour vous : Je m'autoévalue.
4 - Quels sont les risques pour le donneur ?
Un don n’est pas plus douloureux ou risqué qu’une prise de sang ; c’est surtout la « peur des aiguilles » qui intervient ! Le matériel utilisé pour le prélèvement est stérile et à usage unique. Il est effectué dans des conditions d’hygiène strictes par un personnel qualifié et très spécialisé.
Les effets indésirables sont bénins, les plus fréquents sont le petit hématome au point de ponction et le malaise vagal. Le volume de sang prélevé est adapté à chacun pour ne pas fatiguer ou anémier le donneur. Pour éviter le sentiment de fatigue ou de malaise : ne venez pas à jeun, hydratez-vous bien et évitez l’activité sportive avant un don. Vous serez guidé pendant le don pour réaliser de petits mouvements des mains ou des jambes afin de rester dynamique et éviter tout désagrément.
5 - Comment se déroule un don du sang et combien de temps cela prend-il ?
Un questionnaire est remis au donneur qui s’entretient ensuite avec un médecin.
Après le prélèvement de sang (10 min), il est accueilli et surveillé pendant environ 20 min en salle de repos pour une collation. Des recommandations post-dons lui sont faites. Au total, il faut prévoir 1 h. Et il est possible de prendre rendez-vous pour éviter toute attente !
Lever les freins
La question qui fâche
Et pourquoi on ne serait pas « dédommagé » ou « incité » à donner notre sang ?
Une réponse qui fonctionne
Cela existe dans certains pays, mais en France, le don du sang repose sur 4 principes fondamentaux : le bénévolat (non-rémunération ou contrepartie… autre que d’être un héros ordinaire) et le volontariat du donneur (personne ne peut être contraint), l’anonymat du don (ni le receveur ni le donneur ne savent d’où provient ou à qui sera administré le don) et l’absence de profit (on ne peut pas faire commerce du sang donné). Par ailleurs, un employeur n’a pas d’obligation légale de libérer ses salariés durant leur temps de travail pour réaliser un don, mais cela peut être son choix engagé, de même que de maintenir la rémunération pendant la durée du don sans que cela constitue un « paiement » au sens légal.
Pour aller plus loin
- Évaluer et prévenir les risques professionnels pouvant induire des blessures hémorragiques ou des traumatismes susceptibles de nécessiter une transfusion sanguine.
- Les leucémies sont une forme de « cancer du sang » caractérisés par une anormale prolifération de globules blancs dans la moelle osseuse et dans le sang. Leur origine professionnelle est estimée de 5 à 18 %. Principalement causés par une exposition au benzène ou aux rayonnements ionisants, ils sont recensés dans 4 tableaux de MP (activités mettant en jeu des minerais ou déchets radioactifs, garages automobiles, industrie chimique, laboratoires de recherche, etc.). Des mesures de prévention doivent être mises en place.
- Pour agir en entreprise : https://dondesang.efs.sante.fr/votre-entreprise-aussi-est-genereuse#participer
- Informations juridiques sur le don en entreprise, les assurances et la rémunération du temps de travail des donneurs : https://dondesang.efs.sante.fr/Le-coin-des-juristes
- Chaîne YouTube d’ESF : https://www.youtube.com/@ChaineEFS